Guide des droits et des démarches administratives

Impôt sur les sociétés (IS) : entreprises concernées et taux d'imposition
Fiche pratique

L'impôt sur les sociétés (IS) est prélevé sur les bénéfices réalisés au cours d'un exercice annuel par les entreprises exploitées en France. L'entreprise doit faire une déclaration et payer l'IS à dates fixes. L'IS peut être augmenté de la contribution sociale.

Imposition obligatoire

  • Sociétés anonymes (SA)

  • Sociétés à responsabilité limitée (SARL)

  • Sociétés en commandite par actions (SCA)

  • Sociétés par actions simplifiées (SAS)

  • Sociétés d'exercice libéral (SEL, SELARL)

  • Syndicats professionnels (sauf pour leur activités portant sur l'étude et la défense des droits et intérêts de leurs membres)

Imposition optionnelle

L'IS est une option facultative pour les entreprises et sociétés suivantes :

  • EIRL

  • Entrepreneur individuel (EI) ; dans ce cas, il opte alors pour pour une assimilation à une EURL.

  • Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

  • Sociétés en nom collectif (SNC)

  • Sociétés en participation

  • Sociétés civiles ayant une activité industrielle ou commerciale

  • Sociétés créées de fait

À savoir
Les EIRL, les entrepreneurs individuels (EI) et les sociétés de personnes et assimilés peuvent renoncer à cette option jusqu'au 5e exercice suivant celui au titre duquel elle a été exercée. La renonciation doit être notifiée au service des impôts.

L'entreprise est imposable sur les bénéfices réalisés en France au cours de l'exercice annuel. Les bénéfices réalisés à l'étranger par le biais de succursales ne sont pas soumis à l'IS.

Le montant du bénéfice à déclarer chaque année est celui réalisé dans tous ses établissements français de la société.

Chaque société paye l'IS sur ses propres bénéfices.

Cependant, en cas d'option pour le régime de groupe (régime d'intégration fiscale), une société mère peut intégrer dans ses bénéfices imposables ceux de ses filiales dont elle contrôle au moins 95 % du capital. La société mère paie alors l'IS sur l'ensemble des bénéfices du groupe.

À savoir
pour les exercices clos à partir du 31 décembre 2019, les bénéfices provenant de l'exploitation de satellites de communication par une entreprise installée en France ne sont pas considérés comme des bénéfices réalisés en France et ne sont donc pas imposés à l'IS.

Le taux normal de l'IS est de 25 % sur la totalité du résultat fiscal pour toutes les entreprises.

Un taux réduit de 15 % est applicable pour certaines entreprises.

Les organismes à but non lucratif sont soumis à des taux spécifiques :

  • 24 % pour les revenus du patrimoine (locations immobilières, bénéfices agricoles, par exemple)

  • 10 % pour les revenus mobiliers (obligations, par exemple)

Un taux réduit de l'IS fixé à 15 % peut s'appliquer pour la part des bénéfices allant jusqu'à 42 500 € . Au-delà de ce seuil, le bénéfice est ensuite imposé au taux normal de l'IS, c'est-à-dire à 25 %.

Ce taux réduit concerne les entreprises qui remplissent les 2 conditions suivantes :

  • CAHT inférieur à 10 millions €, par référence à un chiffre d’affaires réalisé au titre d'un exercice ou d'une période de 12 mois.

  • Capital entièrement reversé et détenu à au moins 75 % par des personnes physiques (ou par une société appliquant ce critère). De plus, le respect de ce seuil de détention du capital s’apprécie sans tenir compte de la part de capital détenu en propre par la société entendant bénéficier du dispositif fiscal.

Exemple
Une société détient 40 % de ses propres actions, tandis que les 60 % restants sont détenues par des personnes physiques.Nous savons que les titres auto-détenus par la société (ici, 40 % du capital) ne doivent pas être pris en compte dans le calcul du seuil de détention de 75 % par des personnes physiques.Par conséquent, la société est bien détenue à 100 % par des personnes physiques, de sorte qu’elle peut légitimement bénéficier du taux d’IS réduit.
Modifié le 01/01/2024 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), Ministère chargé des finances
source www.service-public.fr