En 761, Le Cendre, bourgade de Basse Auvergne, existait déjà. La cité subit d’affreux ravages de la part de la puissante armée de Pépin le Bref, venu s’emparer de Clermont. Après avoir été mis à sac, le village se développe et devient un bourg fortifié, qui connut une aire de grande prospérité.
Le village du Cendre se compose alors de deux quartiers juxtaposés. L’un, appelé le Fort, de plan elliptique, occupe le sommet d’une butte (plus marquée à l’époque) et est structuré autour de l’église. L’autre, de plan linéaire, de part et d’autre d’une rue axiale, s’étire en direction de l’Auzon. Dans les deux quartiers, le dessin du parcellaire et l’implantation des maisons présentent une régularité qui suppose une volonté délibérée d’organiser l’espace selon un plan logique et rationnel.
Au XIIème siècle, Le Cendre et ses voisins Cournon et Pérignat sont la propriété d’un seul et même Seigneur : la famille Escot. Au milieu du XIIIème siècle, le village est agrandi et remodelé. Une charte, très libérale, garantit naturellement possession des biens et libertés individuelles, fixe peines et amendes, le montant des taxes diverses et prévoit l’utilisation des « pèdes » (emplacements à bâtir).
Le Cendre devient une bourgade active, qui compte de nombreux artisans (quincailliers, fabricants d’armes, etc.) et d’importants marchés et foires. A l’époque, le marché aux poissons du Cendre est l’un des principaux du pays. Les lacs de Sarlièves et Bonnet, qui s’étendent entre Cournon, Le Cendre, Orcet, Pérignat, Sarlièves et Gergovie, tous deux asséchés aujourd’hui, offrent une pêche des plus fructueuses.
Après l’extinction du long lignage des Escot, vers 1450, et suite à différentes successions, le Cendre échoit en 1705, aux sœurs Ursulines, qui cèdent, en 1789, la commune à ses habitants.
Rattaché à Orcet, en 1790, pour ne former qu’une seule commune, Le Cendre en est séparé, après plusieurs pétitions de ses habitants, le 26 avril 1835, par ordonnance de Louis-Philippe, Roi des Français.
Ancienne commune rurale et ancien bourg vigneron, Le Cendre a, au fil du temps, vu sa population augmenter fortement, passant de 552 habitants en 1936 à 4925 au recensement de mars 1999.
Sa proximité avec Clermont-Ferrand (moins de 13 km), sa facilité d’accès par le réseau routier et ferroviaire, sans oublier son appartenance à Clermont Communauté sont, pour la commune, autant d’atouts pour se développer et s’affirmer comme une petite ville ayant tout d’une grande. Commerces, écoles, équipements sportifs, aires de jeu… tous les équipements et services à la population y sont présents. Le tout dans un cadre environnemental encore bien préservé et qui fait l’objet de toutes les attentions.